Semi-conducteurs. Intel s'implante en France et en Allemagne
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Semi-conducteurs. Intel s'implante en France et en Allemagne

Intel mise sur la France et l'Allemagne pour la première étape de son projet d'investissement européen à 80 milliards d'euros. Le fabricant de puces compte implanter son pôle européen de R&D sur le plateau de Saclay, au sud de Paris, et construire deux usines de semi-conducteurs près de Berlin.

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Parmi les 33 milliards d'euros de la première tranche d'investissement, Intel prévoit d'injecter 17 milliards dans la construction de deux usines de fabrication de semi-conducteurs. Elles se situeront à Magdebourg, près de Berlin (Allemagne)

Intel

Intel a choisi la France et l’Allemagne pour la première étape de son vaste projet d’investissement en Europe, qui doit porter sur un total de 80 milliards d’euros en dix ans. Ce mardi 15 mars, le fabricant américain de puces, notamment destinées à l’industrie automobile, a annoncé la création de son futur pôle européen de recherche & développement sur le plateau de Saclay (Essonne). Avec 1 000 emplois, dont 450 dès la fin 2024, ce site deviendra le siège européen d’Intel pour les capacités de conception de calcul à haute performance (HPC) et l’intelligence artificielle. De même, Intel prévoit d’établir son principal centre de conception de fonderie européenne en France.
En parallèle, le géant américain envisage la construction de deux usines à Magdebourg, une ville allemande située à 150 km au sud-ouest de Berlin, pour la fabrication de semi-conducteurs. Leur mise en service est prévue pour 2027, avec 3 000 emplois à la clé. De même, Intel compte renforcer les capacités de son usine existante en Irlande tout en travaillant à la création d’un site de conditionnement et d’assemblage en Italie. Par ailleurs, l’entreprise souhaite agrandir son laboratoire de Gdansk (Pologne) et créer un laboratoire commun, le Supercomputing Center de Barcelone (Espagne).

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Une première tranche d’investissement à 33 milliards d’euros

Avec cette première tranche à 33 milliards d’euros, dont 17 milliards pour les deux usines allemandes et 12 milliards pour celle de Leixlip (Irlande), Intel entend répondre à la demande croissante en matière de puces, contribuer à diminuer la dépendance du Vieux Continent vis-à-vis des fournisseurs asiatiques, mais aussi atténuer la pénurie de semi-conducteurs. « Les investissements que nous prévoyons constituent une étape majeure tant pour Intel que pour l'Europe, a déclaré Pat Gelsinger, directeur général d’Intel. Nous sommes déterminés à jouer un rôle essentiel dans le façonnement de l'avenir numérique de l'Europe pour les décennies à venir. » Présent en Europe depuis plus de trente ans, Intel y emploie actuellement environ 10 000 personnes.
Le patron a également annoncé que d’autres fabricants de puces discutaient actuellement avec la Commission européenne et que de nouvelles annonces pourraient intervenir dans les mois à venir. Cette déclaration intervient quelques jours après celle de Soitec, spécialiste français de matériaux pour semi-conducteurs, qui compte investir 220 millions d’euros pour construire une quatrième unité de production à Bernin (Isère), près de Grenoble, dédiée aux substrats de carbure de silicium. Cette dernière devrait créer 400 emplois directs.