Stellantis transforme ses usines françaises pour assurer leur avenir
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Stellantis transforme ses usines françaises pour assurer leur avenir

Pour soutenir ses ambitions en matière d'électrification, le groupe Stellantis annonce, ce 26 octobre 2021, la « transformation volontariste et agile de l'ensemble de son appareil industriel en France ». Aucune fermeture d'usine française ne figure au programme.

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Malgré les synergies annoncées à la création du groupe Stellantis, aucune usine française n'est condamnée

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Malgré les synergies annoncées lors de sa création en janvier 2021, Stellantis ne fermera aucune usine en France. Le groupe issu de la fusion entre PSA et FCA annonce, ce 26 octobre 2021, « la transformation volontariste et agile de l’ensemble de son appareil industriel en France, pour faire de ses sites les champions de la mobilité électrique de demain ».
En concertation avec les syndicats et avec le soutien des autorités régionales, Stellantis entend anticiper « les effets de la transition énergétique en affectant de nouvelles activités aux sites qui étaient jusqu’à présent les plus dépendants du moteur thermique ». Ainsi, le groupe « se donne les moyens de son ambition », puisqu’il ambitionne de devenir leader du marché des véhicules à faibles émissions, avec un mix de ventes européen de voitures particulières composé à 70 % de modèles électrifiés à l’horizon 2030.
 

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L’usine de Trémery en leader des groupes motopropulseurs électrifiés

L'usine mécanique de Mulhouse conserve la fabrication des trains arrière destinés aux véhicules hybrides rechargeables produits à Rennes, Sochaux et Mulhouse.

Souhaitant se doter d’un « outil industriel français à la pointe de la transition énergétique », le groupe Stellantis compte transformer le pôle de Trémery-Metz (Moselle) en leader des groupes motopropulseurs électrifiés. Jusque-là spécialisé dans la production de moteurs thermiques, le site mosellan disposera d’une capacité annuelle de production de 1,1 million de moteurs électriques en 2024, grâce à « deux nouveaux projets mis en œuvre via la coentreprise Emotors », ainsi que de 600 000 boîtes de vitesses électrifiées via la coentreprise e-Transmissions.
En complément, l’usine de Charleville (Ardennes) « continuera d’accompagner Trémery dans la transition énergétique » en fabriquant le carter de la prochaine machine électrique affectée à ce dernier.
 

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Avenir assuré pour Valenciennes, Caen et Sept-Fons

L'une des quatre plate-formes électriques du groupe Stellantis en cours de développement sera fabriquée à l'usine de Sochaux, notamment pour équiper le futur Peugeot 3008.

Les autres sites industriels français fournissant Stellantis en composants mécaniques ne sont pas en reste. À Valenciennes (Nord), la production de réducteurs de vitesses RG, associés aux moteurs électriques fabriqués en France et « équipant l’ensemble des véhicules électriques de Stellantis », sera augmentée pour faire passer sa capacité à 820 000 unités par an contre 200 000 aujourd’hui.
À Caen (Calvados), les ouvriers continueront de produire les composants de châssis et transmissions des véhicules électrifiés, tandis que l’usine mécanique de Mulhouse (Haut-Rhin) est assurée de garder la production des trains arrière destinés aux véhicules hybrides rechargeables assemblés à Rennes, Mulhouse et Sochaux, notamment les Peugeot 308, 3008 et 5008, ou encore le Citroën C5 Aircross. Quant au site de Sept-Fons (Allier), auparavant dédié au matériel agricole puis aux carters moteurs, Stellantis souhaite le spécialiser dans la fabrication d’éléments de freinage.
 

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Hordain, Poissy, Mulhouse, Rennes et Sochaux  en tête de pont

La production de la nouvelle Peugeot 308 a été transférée à Mulhouse en 2021, aux côtés des Peugeot 508 et DS 7 Crossback.

Du côté des « usines terminales de Stellantis basées en France », le groupe compte s’appuyer dessus pour les embarquer « dans cette accélération de la production de véhicules électrifiés ». À Hordain (Nord), qui assure déjà 24 % de sa production en motorisation électrique, il produira à l’avenir des véhicules utilitaires pour la marque Fiat, en plus des actuels modèles Peugeot, Citroën, Opel et Toyota.
À Poissy (Yvelines), l’usine va continuer à assembler des DS 3 Crossback et Opel Mokka, que ce soit en version thermique ou électrique. À Mulhouse (Haut-Rhin), qui accueille désormais la production des nouvelles Peugeot 308 et 308 SW, l’usine conserve la fabrication des Peugeot 508 et 508 PSE, ainsi que du DS 7 Crossback.
 

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Une des quatre plate-formes électriques du groupe fabriquée en France

Les salariés de l'usine de Rennes-La Janais peuvent être rassurés. L'avenir du site industriel breton est assuré avec l'attribution du futur remplaçant électrique du Citroën C5 Aircross.

À Rennes (Ille-et-Vilaine), au sein de l'usine Stellantis qui produit aujourd’hui le Citroën C5 Aircross, l’avenir est également assuré avec l’attribution du modèle électrique qui le remplacera et qui sera basé sur la future plate-forme Stella Medium. Cette plate-forme électrique, l’une des quatre annoncées par le groupe actuellement en développement, sera fabriquée sur le site de Sochaux (Doubs) pour équiper le futur Peugeot 3008. Notons que suite à la fermeture (provisoire) de l’usine allemande d’Eisenach, Sochaux produit également l’Opel Grandland jusqu’à début 2022, aux côtés des Peugeot 3008 et 5008.
Enfin, le site de Douvrin (Nord) sera le premier à accueillir une gigafactory de batteries pour véhicules électriques pour le compte d’ACC, la coentreprise détenue à parts égales entre Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz.
 

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