Stellantis. Une prime inflation de 1 000 euros prévue en octobre
habillage
banniere_haut

Stellantis. Une prime inflation de 1 000 euros prévue en octobre

Le groupe Stellantis propose à son tour le versement en octobre d'une « prime de partage de la valeur » de 1 000 euros pour ses salariés français payés jusqu'à deux fois le Smic et de 500 euros jusqu'à trois Smic. Une monétisation de trois jours de RTT figure également au programme.

Publié le Mis à jour le

Alors que les syndicats réclament des augmentations de salairs tenant compte de l'inflation, Stellantis a décidé d'avancer à décembre les négociations annuelles de 2023

DR

Quelques jours après Renault, le groupe Stellantis a annoncé mardi 27 septembre, lors d’une réunion avec les représentants syndicaux, plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat de ses salariés français. Une « prime de partage de la valeur » de 1 000 euros sera versée en octobre à ses salariés gagnant jusqu’à deux fois le Smic. Ceux touchant entre deux fois et trois fois le Smic bénéficieront quant à eux d’une prime de 500 euros. En complément, le constructeur automobile permettra une monétisation – avec majoration – de trois jours de RTT, ce qui représente en moyenne 400 euros pour un ouvrier et 600 euros pour un cadre. Dans un communiqué, Bruno Bertin, directeur des ressources humaines, affirme que « les propositions faites par la direction et partagées avec les partenaires sociaux permettent de faire progresser le pouvoir d'achat de nos salariés au-delà du niveau de l'inflation ».
La direction a également proposé aux syndicats un accord de déblocage anticipé de l’intéressement et de la participation, tout en annonçant que les négociations annuelles obligatoires débuteraient dès le mois de décembre 2022 pour l’année 2023. En février dernier, Stellantis avait accordé une enveloppe globale d’augmentation de salaire de 3,2 %, qui avait été unanimement refusée par les représentants syndicaux, ainsi qu’une prime d’intéressement de 4 300 euros en moyenne.

À LIRE. Inflation. Négociations et débrayages chez Renault et Stellantis

Les syndicats veulent une augmentation des salaires

Alors que le constructeur issu de la fusion entre PSA et FCA a réalisé un bénéfice record de 8 milliards d’euros au cours du premier semestre 2022, les syndicats estiment le geste de la direction insuffisant. Avant le mouvement de grève national programmé jeudi 29 septembre, les salariés de plusieurs usines françaises du groupe Stellantis ont effectué des débrayages ces derniers jours, notamment à Hordain, Douvrin, Sochaux ou Valenciennes, pour réclamer une amélioration des conditions de travail, ainsi que des mesures concrètes sur le pouvoir d’achat.
Dans un communiqué, la CFDT considère ces annonces comme un « premier pas », qui « ne répond pas » à ses attentes. « L’augmentation des salaires est une nécessité, on ne résoudra pas le problème du pouvoir d'achat et de l’inflation à coup de primes », peut-on lire. De son côté, la CGT réclame une augmentation générale des salaires de 400 euros, assortie d’une prime de 6 000 euros défiscalisée.
Tags