Succès à tous les étages pour la prime à la conversion
Devenue presque tendance en 2018, la prime à la conversion connait un début d'année 2019 tonitruant : environ 8000 demandes sont effectuées chaque semaine, dont 2000 concernent des ménages non imposables.
CEDRIC LECOCQ, Cedric Lecocq / L'Argus
De confidentielle, la prime à la conversion est devenue populaire en 2018, après que le gouvernement ait accepté d'en élargir les bénéficiaires. Cette année devrait être conforme voire supérieure à la tendance (300 000 demandes environ) vue en l'an passé, selon diverses sources.
Le 7 mai dernier, le ministre de la Transition écologique François de Rugy avait confié au micro de RTL que la prime, valable pour l'achat d'un véhicule récent contre la mise au rebut d'un plus ancien, avait déjà connu "8000 demandes par semainedepuis janvier". Et selon l'intéressé, si ce rythme est tenu tout au long de l'année, ce seront environ "400 000 demandes" qui devraient avoir été effectuées au 31 décembre prochain...
L'administration a précisé le 28 mai le propos du ministre, à l'occasion d'une question posée par un député. Celui-ci s'enquérait de la capacité des ménages non imposables à bénéficier de la fameuse prime : "Au 1er avril 2019, près de 12 000 ménages ont demandé à bénéficier de cette prime doublée, et le rythme des demandes est de l'ordre de 2000 par semaine" lui a-t-il été répondu par écrit.
Selon un panel de professionnels de l'occasion régulièrement sollicité par L'argus, l'activité est en ce moment « très soutenue par la prime de conversion : sur les véhicules éligibles, qui représentent plus de 80% de notre mix, la demande est énorme, les taux de transformation (taux de vente en première présentation des véhicules) dépassent les 75%», déclare cet expert du marché ; « sur ces véhicules, les prix vont de 8 000€ à 11 000€, la demande liée à cette prime apporte un vrai soutien au marché » confirme ce professionnel.