TotalEnergies s'allie à Uber pour accélérer dans l'électrique
TotalEnergies (ex-Total), qui souhaite proposer 300 stations-service 100 % électriques en France d'ici à 2023, lance un partenariat avec Uber, alors que la plate-forme VTC vise une flotte de 50 % de véhicules électriques en France à l'horizon 2025.
Jonathan Lévy, directeur business development d'Uber Europe du Sud et de l'Ouest (à gauche), et Pierre-Emmanuel Bredin, directeur du réseau France TotalEnergies (à droite), lors de la présentation du partenariat le 29 juin à la station-service électrique de la Défense
L'argus/Franck Boittiaux
Le 28 mai dernier, Total a décidé de se renommer TotalEnergies pour accompagner sa nouvelle stratégie « multi-énergies », qui vise notamment à développer sa production d’énergies renouvelables avec un objectif de 100 GW en 2030. Alors que le groupe a récemment inauguré, à proximité de son siège de la Défense, sa première station-service 100 % électrique, il souhaite en proposer 300 sur le territoire français à l’horizon 2023 (sur les 3 500 constituant le réseau actuel) en convertissant 200 stations existantes et en en construisant 100 nouvelles. D’ici à 2025, TotalEnergies vise 150 000 bornes de recharge destinées aux véhicules électriques en Europe, en incluant les bornes urbaines telles celles de l’ancien réseau Autolib à Paris.
Ces 300 nouvelles stations-service, qui proposeront – au moins en partie – des bornes de recharge haute puissance de 175 kW, doivent offrir un bon maillage dans les zones urbaines concernées par la mise en place de ZFE (zones à faibles émissions), mais aussi un point de charge tous les 150 km sur les principaux axes routiers et autoroutiers.
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Des objectifs ambitieux pour Uber
Dans ce contexte, TotalEnergies a annoncé ce mardi 29 juin un partenariat avec Uber, qui s’est également fixé des objectifs ambitieux en matière d’électrification de sa flotte proposée via sa plate-forme. Guillaume Larroque, directeur général de TotalEnergies Marketing France, qui dit partager avec Uber « les mêmes ambitions d’atteindre la neutralité carbone », souhaite ainsi fournir aux chauffeurs VTC « des services à la hauteur de leurs attentes, avec la garantie d’un maillage de recharge adéquat ».En 2024, Uber ne souhaite plus aucun diesel en France, tandis que 50 % de ses 30 000 chauffeurs français devront rouler au volant d’un véhicule électrique en 2025. Cette proportion doit atteindre 100 % d’ici à 2030 en Europe et en Amérique du Nord. Pour cela, la plate-forme a mis en place un système d’aide à hauteur de 75 millions d’euros et noué des partenariats avec Renault, Nissan, ou encore Hyundai et Kia. Or les chauffeurs Uber, qui parcourent en moyenne 250 km par jour, se heurtent pour l’instant à un manque d’infrastructures, ainsi qu’à une offre mal adaptée. En Ile-de-France, la majorité des bornes se situe aujourd’hui à Paris et en petite couronne, mais 41 % des chauffeurs habitent en grande couronne et 22 % d’entre eux, en Seine-Saint-Denis.
Exploitation des données pour implanter les futures stations

Les chauffeurs bénéficieront également d’une assistance dépannage gratuite, mais aussi d’aides, notamment pour les démarches administratives, leur permettant d’installer une borne de recharge à leur domicile, que ce soit une maison individuelle ou une copropriété.
En complément, les données sur les usages et les trajets des chauffeurs Uber permettront à TotalEnergies de définir de façon optimale l’implantation des 100 futures nouvelles stations-service électriques.