Volvo annonce son départ de l'ACEA après Stellantis
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Volvo annonce son départ de l'ACEA après Stellantis

Le groupe Volvo Cars a invoqué à l'AFP des différences entre sa stratégie zéro émission et celle de l'Association européenne des constructeurs automobiles, notamment sur la fin des véhicules thermiques en 2035 en Europe. Un désaccord qui le pousse à quitter le lobby fin 2022, comme Stellantis.

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Volvo Cars va quitter l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) d'ici à la fin de 2022

Volvo

Le puissant lobbyiste automobile de Bruxelles perd encore une pointure. Après Stellantis, qui a déclaré brutalement le 13 juin 2022 vouloir quitter définitivement l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), Volvo Cars vient lui aussi d'exprimer son ras-le-bol. Début juillet, voici que le groupe automobile suédois a annoncé à l’AFP son intention de se retirer du lobby du secteur en Europe à la fin de l’année, affichant ainsi son désaccord avec ce dernier.

Volvo car veut « emprunter une voie différente »

Volvo Cars soutient qu'« il va quitter l'Association des constructeurs européens fin 2022. [...] Après mûre réflexion, nous avons conclu que la stratégie et les ambitions de développement durable de Volvo Cars n'étaient pas pleinement alignées avec le positionnement et la méthode de travail de l'ACEA à ce stade. Nous pensons donc qu'il vaut mieux emprunter une voie différente pour l'instant ». Et d’ajouter : « Ce que nous faisons en tant que secteur jouera un rôle majeur pour décider si le monde a une chance de lutter contre le changement climatique. » Rappelons que l'association créée en 1991 est fermement opposée au projet de la Commission européenne, approuvé en juin par le Parlement, visant à interdire à partir de 2035 la vente de voitures à essence et diesel. L'ACEA, qui le juge irrationnel et trop précoce, souhaite en particulier laisser une place aux voitures hybrides combinant un moteur thermique et un moteur électrique. De son côté, Volvo Cars s’est engagé à commercialiser des modèles 100 % électriques d'ici à 2030. Le désaccord est donc dévoilé au grand jour. À l'inverse, le groupe Stellantis n’a pas officialisé la raison de son départ de l’ACEA, prévu pour la fin de l’année également. Mais le fait est que celui-ci opère depuis des mois le virage de l’électrification, ayant déjà assuré, comme plusieurs de ses concurrents européens, qu'il vendrait 100 % de véhicules électriques en Europe à l'horizon 2030.

Renault reste

Deux constructeurs automobiles qui claquent la porte de l’ACEA, et c’est le nombre de représentants qui baisse. Jusqu’à présent, le lobby comptait les 15 principaux acteurs du marché basés en Europe, comme Volkswagen, BMW, Hyundai, Toyota, Mercedes-Benz, Ford, Honda, Renault… Malgré les dissensions internes, Luca de Meo, directeur général du groupe au losange, a confirmé en juin vouloir rester membre de l’ACEA. Quant à Oliver Zipse, président du directoire du groupe BMW, il a été réélu à la tête de l’association pour un second mandat fin 2021.
 

 
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